Une évaluation contextualisée des lésions corporelles liées à l’exercice de leurs fonctions au sein des Services de police du Canada
Avec l’attention négative accrue des médias, les critiques des interactions entre la police et le public au Canada ont beaucoup augmenté depuis le début de 2010. Le recours à la force par les membres des corps policiers n’est pas fondamentalement inapproprié, il est souvent nécessaire pour protéger les citoyens, et il est même prescrit par les lois provinciales afin d’éviter un risque plus élevé de tort au public. La couverture négative des médias vise souvent à critiquer la police d’avoir causé des lésions corporelles dans l’exercice de ses fonctions, sans toutefois avoir suffisamment de contexte. L’étude en cours analyse quantitativement les données accessibles au public sur les lésions corporelles liées au travail impliquant le recours à la force impliquant d’avoir dépassé les normes de procédure opérationnelle approuvées par la loi, ou d’avoir violé le code de conduite, par rapport au nombre total d’incidents avec la police. Depuis 2012, le taux de comparutions pour manquement de la surveillance civile du maintien de l’ordre est stable à moins de 0,08 % (soit <1/10 de 1 %) de tous les incidents avec la police. Les taux de décès de membres du public par intervention policière sont restés inférieurs à moins de 0,001 % (soit, moins de 1/1000 de 1 %) depuis 2000. De plus, et seuls trois policiers ont été reconnus coupables d’avoir causé des lésions corporelles ayant entraîné la mort d’un membre du public en dépassant les normes établies ou d’avoir violé le code de conduite, causant la mort d’un membre du public dans l’exercice de leurs fonctions. En comparaison, on a enregistré un total, 104 décès de policiers survenus dans l’exercice de leurs fonctions entre 2000 et 2023, dont 47 causés intentionnellement par des membres du public. Par conséquent, les policiers semblent ~23,5 fois plus susceptibles de mourir à la suite d’actes posés avec l’intention de causer des dommages par des membres du public, que d’être reconnus coupables de lésions corporelles causées dans l’exercice de leurs fonctions impliquant d’avoir dépassé les normes établies ou d’avoir violé le code de conduite. Les proportions actuelles de moins de 1/10 de 1 % soulèvent des questions sur les critiques considérables et les appels pour des réformes généralisées, et suggèrent qu’il faut examiner attentivement la situation en ce qui concerne des attentes raisonnables.